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Le judaïsme en Suisse
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Ruth Dreifuss
La présidente de la Confédération Suisse, Mme Ruth Dreifuss.
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La communauté juive Suisse est prospère et vit en bonne intelligence avec le reste de la population. En 1999, la Suisse fut l'un des premiers pays au monde à être dirigé par un président juif, Mme Ruth Dreifuss

Quelques célébrités ...
De nombreux juifs se sont établi en Suisse, comme par exemple l'homme d'affaire Nessim Gaon, propriétaire du splendide Noga Hilton de Genève, Edmond Safra, dont l'empire bancaire a longtemps été dirigée depuis la Suisse ou encore les familles Maus et Nordmann, propriétaires du groupe Manor, l'une des trois principales chaînes de magasin en Suisse, ou bien le raider Asher Edelman qui construit son musée d'art contemporain sur les bords du Léman.

Mais il n'y a pas que des hommes d'affaires parmi les juifs célèbres qui se sont établi en Suisse. Albert Cohen , écrivain né à Corfou, élevé à Marseille et venu à Genève pour ses études sans jamais plus quitter la ville du bout du lac où il écrivit son Belle du Seigneur qui lui valut le prix Goncourt, ou Elias Canetti, prix Nobel de littérature 1981 et qui a passé 5 ans à Zurich. Nous pourrions encore citer Jeanne Hersch, la philosophe, Jean Starobinski, le critique littéraire, Paul Guggenheim, le plus éminent spécialiste de droit international, Yehudi Menuhin, le violoniste, Ernest Bloch, le compositeur. Mais le plus fameux est sans doute Albert Einstein , qui vécu toute sa jeunesse en Suisse, fit son doctorat en physique à Berne et travailla au service des brevets de la Confédération.

La synagogue de Genève

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Située en plein milieu du quartier des banques, la synagogue de Genève a été récemment rénovée. C'est là qu'ont été célébré les funérailles du banquier Edmond Safra.
Origines
Avant la fondation de la confédération helvétique (1291), on trouvait déjà des juifs sur le territoire de la Suisse actuelle. La présence de juifs est attestée dès 1213 à Bâle. Venant d'Allemagne et de France, ils remontent le cours des fleuves et s'établissent à Berne, Zürich, Genève, St-Gall, Lucerne, Vevey, Neuchâtel, Fribourg et bien d'autres villes.
Bannis des villes au cours du 15ème siècle, ils obtiennent protection et droit de résidence dans les deux villages argoviens de Lengnau et d'Oberendingen.

Le yiddish occidental
Les juifs du Surbtal parlaient entre eux un dialecte yiddish occidental particulier, dont on trouve encore des traces aujourd'hui dans la région, mélange de dialectes haut-allemand, coupé de mots hébreux et araméens, avec des traces de langues romanes. Contrairement au yiddish oriental, parlé par les juifs polonais et les américains, le yiddish occidental a presque disparu. Il n'y a plus, actuellement, que fort peu de gens, le plus souvent âgés, connaissant le dialecte des juifs du Surbtal. C'est la raison pour laquelle le service des archives sonores de l'Université de Zürich ont entrepris d'enregistrer ce qui reste de cette langue en voie disparition, comme on l'a fait avec d'autres dialectes suisses.

L'égalité des droits
L'émancipation juridique fut accordée à toutes les communautés religieuses par la Constitution de 1874, dont l'article 49 reconnaî;t que la liberté de conscience et de croyance est inviolable. Les juifs du Surbtal émigrèrent dans les grandes villes de Suisse. A ce noyau de citoyen vinrent s'ajouter, au cours des 19ème et 20ème siècles, beaucoup de juifs d'Alsace, d'Allemagne et des pays d'Europe orientale. En 1920 la population juive atteignait son chiffre le plus élevé, 21 000 âmes, chiffre presque constant jusqu'à nos jours.

Un peu de démographie
Selon le recensement effectué en 1990, la Suisse compte environ 20 000 juifs, soit 0.3% de la population totale. Si le nombre de juifs est resté stable depuis les années 30, leur part relative a proportionnellement diminué. Le caractère stationnaire de cette situation est dû à l'immigration. Sans elle, les juifs suisses n'auraient pas pu contenir un recul démographique, lié au phénomène du vieillissement et aux nombreux mariages mixtes.
Au niveau cantonal, on observe que seuls les cantons de Zurich, Bâle-Ville, Genève et Vaud connaissent une communauté juive de plus de 1000 personnes. Le tiers des juifs Suisses dans le canton de Zürich (6252 personnes).

  • Ashkénazes
    A la suite de l'invasion soviétique de la Hongrie en 1956, et de l'écrasement du Printemps de Prague en 1968, les immigrants avaient afflué. Les juifs étaient nombreux parmi les réfugiés à qui la Suisse avait généreusement ouvert ses portes.
  • Séfarades
    Les juifs d'Egypte et d'Afrique du Nord, contraints de quitter leur patrie à la suite de la décolonisation et à cause du conflit du Proche-Orient, se sont installés avant tout en Suisse romande ; là, ils ont trouvé une nouvelle patrie. Leur contribution à la communauté ne se limite pas au domaine des statistiques ; ils ont amené du sang neuf, de la chaleur humaine, ainsi qu'une autre tradition juive. Contrairement à toutes les appréhensions, il n'y a pas eu de conflit culturel entre les juifs ashkénazes établis et les séfarades nouvellement arrivés : ceux-ci ont très vite rempli des fonctions importantes dans les différentes communautés.
  • Juifs orthodoxes
    Une communauté de juifs orthodoxe est établie à Zürich. Elle ne va pas sans les quartiers très animées d'Anvers ou de New York. En effet, contrairement à d'autres villes européennes, où certains quartiers juifs ne comptent même plus un seul restaurant kasher, la capitale suisse accueille une communauté orthodoxe très dynamiques aux traditions bien vivantes.

Une communauté organisée et unie
Les juifs de Suisse sont très bien assortis à leur patrie : ils ne sont pas nombreux, mais bien organisés. La Fédération suisse des Communautés israélites (FSCI), l'organisation faîtière des juifs, comprend vingt-trois communautés autonomes. Ses statuts rendent justice à la diversité religieuse et à l'hétérogénéité des différentes collectivités: « les communautés affiliées à la FSCI jouissent d'une indépendance absolue sur le plan religieux et dans tous les autres domaines ».
La Fédération suisse des Communautés israélites est un organisme pratiquement unique au monde : il est représentatif de l'extrême diversité du judaïsme à l'échelle d'un pays. Dans la plupart des pays de la Diaspora, les juifs se sont depuis longtemps séparés en différentes organisations, qui vont de l'aile droite orthodoxe à l'aile gauche libérale et progressiste. Malgré une polarisation grandissante au sein de la communauté juive en Suisse aussi, on a pu, jusqu'ici, trouver un « compromis helvétique ». Aussi les communautés les plus différentes se retrouvent-elles sous un même toit. Les orthodoxes, repliés sur la vie interne, cherchent à conserver une croyance stricte, à perpétuer la tradition et à approfondir leur connaissance du judaïsme, alors que les communautés unitaires offrent une patrie spirituelle tout en proposant des activités culturelles et sociales aussi bien aux Juifs traditionnels qu'aux indifférents. Si la synagogue représente toujours le foyer de la vie religieuse, beaucoup d'activités très variées sont là pour répondre aux besoins les plus divers : des conférences, des cours de formation pour adultes sont organisés, les aînés sont pris en charge, il existe des associations de prévoyance sociale, ainsi que des discothèques pour les jeunes, des jardins d'enfants et une école juive de jour dans certaines communautés.

Commerce et finance
Les juifs jouent un rôle assez important dans l'industrie textile, la confection et l'industrie horlogère, en tant que fabricants ou grossistes. La grande industrie dont l'importance est décisive pour la Suisse (machine, produits chimiques) ne compte pour ainsi dire par de représentant chez eux. Dans les grandes banques ils n'occupent pas non plus de place de premier plan; par contre, quelques banques privées leur appartiennent comme, par exemple, la Republic National Bank of New York et la Discount Bank & Trust Company. Dans les professions libérales, on trouve parmi eux des médecins, des dentistes, des pharmaciens, des avocats, des ingénieurs et des artistes. Leur nombre est plus restreint dans l'administration public et dans la presse. Mais la personnalité juive la plus connue en Suisse reste certainement Ruth Dreifuss, élue conseillère fédérale en 1993, et première femme à devenir présidente de la Suisse en 1999.

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